Les étudiants de Lannion, des graines d’entrepreneurs

La première édition d'Une idée pour mon territoire à Lannion s'est tenue lundi 11 et jeudi 13 octobre, sur le thème « comment penser l'entreprise de demain sur le territoire de Lannion-Trégor Communauté favorisant la qualité de vie au travail et l'attractivité des futurs actifs  ». Objectif : mettre l'intelligence collective au service de son territoire... 

Vidéos « 1 idée pour mon territoire » par Alan l'Estimé
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Ce sont plus de 50 étudiants (lycée Félix-le-Dantec, IUT Lannion et Enssat), répartis au sein de 9 équipes, qui ont suivi des ateliers puis ont fait émerger leurs idées autour d'outils de création d'entreprise, sous la coordination de facilitateurs de Pépite Bretagne

Des coaches professionnels du territoire, dont des anciens élèves devenus entrepreneurs, ont encadré chacun une équipe préparant ainsi leur pitch de 10 minutes, suivi de discussions devant 3 jurys, composés de représentants de la communauté de communes (Rachel Stephan et Gaëlle Le Mer, organisatrices, et présidé par Cédric Seureau, élu précédemment président à l'innovation et à la recherche​, membre du Conseil d’Institut de l’IUT Lannion et diplômé l'Enssat), des entrepreneurs parfois anciens (Célestin Ballèvre, développeur indépendant, diplômé Enssat et lauréat du prix les Entrep' Côtes d'Armor pour Gensaku), des institutionnels (Estelle Keraval et Alain Le Bouffant, directrice et président d'Anticipa, Jean-Charles Herviaux, directeur de Pépite, la Vice-présidente chargée de l'entrepreneuriat et l'insertion professionnelle de l'université de Rennes 1, Laure Quatrebœufs , des représentants des formations dont Jean-Christophe Pettier pour l'Enssat).

Les 3 jurys ont décerné leur prix à l'Hacienda, proposition de lieu de vie et d'échanges, dont Julie Naitali (élève-ingénieur en photonique) faisait partie.
Julie explique le projet : Pour résumer le projet, l'Hacienda serait un lieu de vie qui rendrait le territoire Lannion Trégor Communauté plus attractif en répondant à 3 problèmes majeurs que nous avons identifié : une culture moindre et peu variée, des difficultés à créer une nouvelle entreprise par manque de locaux (90% du parc occupé), un fossé entre les générations.

Pour répondre à ces problématiques, nous avons pensé créer un lieu qui regrouperait des locaux pour que les entreprises s'installent (co-working), mais aussi des studios que les artistes pourraient louer à l'année ou au mois pour exposer leur travail (ruches artistiques). Il y aura plusieurs services sur place : shops, restauration, bar, lieux de loisirs (skatepark, city, potager pour apprendre à jardiner etc.). Le lieu proposerait également des concerts et des évènements hebdomadaires : par exemple un marché le jeudi pour favoriser les circuits courts et promouvoir les produits locaux, une brocante le lundi... Il a également été pensé que cet espace pourrait abriter une discothèque car la vie nocturne lannionaise est parfois critique.

Cet espace pourra ainsi regrouper les différentes générations et favoriser les échanges afin de créer/renforcer les liens des habitants de la région. Il vise également à donner accès à une culture plus diversifiée. Enfin, il permettrait d'accompagner les entreprises et les jeunes entrepreneurs en leur proposant des locaux dans un lieu attractif.
Pour concrétiser le projet, nous avons envisagé d'installer cette entreprise dans un ancien collège abandonné (Charles Le Goffic) qui regroupe plusieurs bâtiments (12000 m² de surface plancher), dans un parc de 3,5 ha situé au cœur de Lannion. Les coûts majeurs seraient alors de rénover les bâtiments mais aussi d'installer des panneaux photovoltaïques afin que dans quelques années les installations puissent être alimentées de manière autonome et ainsi répondre à la problématique actuelle de la transition écologique. Notamment, il faudra prendre en compte les charges salariales des divers employés (entretien du site, sécurité etc).
Les revenus de l'entreprise seraient essentiellement la location des locaux aux entreprises et des ruches aux artistes, mais aussi la vente de billets lors des concerts et éventuellement de « goodies ».
Anecdote : l'Hacienda tire son nom de « The Haçienda », une célèbre boîte de nuit à Manchester au Royaume-Uni qui était un lieu de festivité reconnu dans les années 80. 

Le public a attribué ses suffrages au Plato dont Julien (élève-ingénieur en systèmes numériques) et Thomas (élève-ingénieur en photonique) étaient membres et dont le slogan « Et si on se retrouvait au Plato ? » marque les esprits !

La presse en parle : Ouest France / Le Trégor