Bétina Bebey, étudiante Enssat, est associée à un article paru dans "Physical Review B"

Bétina Bebey,
élève-ingénieur à l'Enssat
Bétina Bebey est actuellement élève-ingénieur à l'Enssat, en 2e année de la filière optronique. Elle a, dans le cadre de son cursus d'études de première année, réalisé un stage qui ne laissera pas indifférent son avenir professionnel. Elle raconte...

 Cadre du stage
« J’ai souhaité réaliser mon stage de 1re année à l’Institut Fresnel, car j'avais eu connaissance de cette unité mixte de recherche (UMR) suite à mes deux années passées à l’IUT de Marseille. J’ai donc effectué une demande spontanée au directeur du laboratoire qui l’a ensuite transférée à toutes ses équipes de recherche. Puis, une réponse positive m'est parvenue de M. Nicolas Bonod qui travaille dans le domaine des antennes optiques... Le sujet de mon stage était trouvé ! »

Le stage
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« Le domaine des antennes optiques est encore très peu connu, mais c’est un concept émergeant en optique physique. On peut comparer les antennes optiques aux antennes radio puisque leur but est de contrôler l'émission d'ondes lumineuses, mais leur taille est beaucoup plus petite que ces dernières. Les antennes optiques exploitent les propriétés uniques des métaux nanostructurés. Elles permettent donc le contrôle et la manipulation des champs optiques à l’échelle du nanomètre et promettent d’améliorer les performances et l’efficacité de la photodétection par exemple. C’est pour l’instant un sujet très théorique.
Durant mon stage j’avais pour but de faire une étude théorique et numérique sur les paramètres caractérisant une antenne optique. J’ai donc fait l’étude à partir du programme qu’ils m’avaient fourni, je devais observer le comportement du taux d’excitation spontanée (Γrad) d’un dipôle magnétique puis électrique face à une antenne (sphère diélectrique). Cette étude nous a permis de savoir comment un émetteur (un dipôle) rayonne, et comment la sphère absorbe ou diffuse lorsqu’elle est irradiée par un dipôle. Et les résultats de ces études étaient assez étonnants. »

Son travail et la publication
« Il fallait donc comprendre théoriquement (mathématiquement) comment expliquer ces phénomènes. L'équipe m’a donc proposé de faire cette étude - même si ce n'était pas vraiment du niveau d’un étudiant en 1re année d’école d’ingénieur (ce sont leurs mots) -. Et comme j’aime bien les défis, j’ai voulu faire cette démonstration où je devais trouver la bonne expression de Γrad.
C’est un travail qui m’a pris énormément de temps, mais j’ai beaucoup été aidée par un des thésards (Brice Rolly) qui pouvait me dire par où commencer. Après de nombreuses erreurs, j’ai finalement trouvé la bonne expression de Γrad dans un cas qui collait avec la simulation. Comme l'équipe était satisfaite de mon travail, elle m'a demandé de trouver l’autre expression après mon stage si possible car j’arrivais au terme de sa période. J’ai donc continué mon travail en parallèle avec ma deuxième année.
M. Nicolas Bonod (mon maître de stage) a voulu publier un article car ces résultats théoriques n’avaient pas encore été trouvés. Il a donc proposé un article qui a été accepté par la revue scientifique Physical Review B.
Cela a été une très bonne expérience et j’ai beaucoup appris en optique théorique car je n’étais entourée que de théoriciens. »