Article sur Thomas Collette, apprenti ingénieur de l'Enssat

A lire dans Ouest-France / Bretagne / Lannion / Archives du samedi 21-11-2009

"Thomas, ingénieur par alternance - Lannion
samedi 21 novembre 2009


Thomas Collette, 21 ans, est élève de la première formation d'ingénieurs par alternance, lancée par l'Enssat. Il a déjà un pied en entreprise et l'autre à l'école.


Titulaire d'un DUT, il aurait pu intégrer l'école d'ingénieurs en filière classique. Il a choisi l'apprentissage.

« C'est simple, j'ai beaucoup plus d'avantages avec la formation par alternance. Je perçois un salaire mensuel de 950 €, que je sois en cours ou en entreprise, et j'ai droit à des allocations logement plus intéressantes qu'un étudiant. » Thomas Collette, Lannionnais de 21 ans, ne regrette rien. Titulaire d'un DUT réseaux et télécom décroché à Lannion, il aurait pu rentrer à l'Enssat, l'école d'ingénieurs, par la filière classique.

Sauf qu'à la rentrée, les dirigeants de l'école ont ouvert une formation « Informatique multimédia et réseaux » par alternance. En gros, deux mois en entreprise et deux autres en cours. « Je préfère mettre directement un pied dans l'entreprise, c'est beaucoup plus formateur et, sur mon CV, ça représente trois années d'expérience. En DUT, nous avons des profils plus axés sur les travaux pratiques. C'est donc une continuité. » En sachant que la partie théorique comprend une remise à niveau et un programme copieux. « Nous n'avons pas de vacances. »

Le jeune ingénieur en apprentissage est entré chez Devoteam à Lannion, une importante société de services en ingénierie et informatique. « Je vais varier les activités : faire du développement, mener des projets... » Il a conscience de sa chance mais connaît aussi ses devoirs. « Je suis salarié d'une entreprise. J'ai donc des droits comme tout le monde, mais aussi des obligations. » Il rend aussi des comptes à son école. « Mon tuteur a un regard sur le contenu de mon travail pour s'assurer qu'il est en adéquation avec les cours dispensés à l'école. »

C'est donc sans regret que Thomas va poursuivre trois ans dans cette voie. « Après, je rentrerai sur le marché du travail. Et pourquoi pas dans cette entreprise ? » Pour vivre et travailler au pays."

Article paru dans le Ouest-France du samedi 21 novembre 2009